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QUELS RÔLES ATTRIBUER À SA COLÈRE QUAND ON EST À LA RETRAITE ?

Dernière mise à jour : 16 mars 2023

La colère - si gérée, comprise et non étouffée - peut être un facteur de motivation et une source d’actions.


 

La douceur n’est pas tout le temps synonyme de bonheur et la colère, a contrario, n’est pas forcément synonyme de malheur. Toutes les émotions (joie, peur, surprise, tristesse, dégoût, tristesse, etc.) sont difficiles à maîtriser en soi. Les émotions existent pour nous protéger, pour faire passer des messages, pour exprimer un état d’esprit, pour verbaliser un sentiment et nous suivent durant l’enfance, l’adolescence, la vie adulte et la vieillesse. À quel moment vous a-t-on déjà expliqué à quoi servaient les émotions ? Est-ce que vos parents à l'époque vous avaient expliqué leur bénéfice ? Échangez-vous régulièrement avec votre partenaire sur chacune de vos émotions ? Passez-vous quelques minutes à expliquer chacune d’elles lorsqu’elles s’expriment ? Comment vous sentez-vous lorsque vous êtes en colère par exemple ?


Vous n’êtes pas seul(e) à être concerné(e) par vos émotions. Que ce soit pour vous ou vos proches, elles sont autant un frein (repli sur soi, violence, refoulement, isolement, fracture sociale, etc.) qu’une opportunité (communication, épanouissement, développement, changement, etc.).


Il faut reconnaître que l’âge n’est pas forcément le meilleur ami de des émotions, non pas parce qu’il accroît ou en diminue les effets, mais parce qu’il n’a jamais été enseigné à vivre et à vieillir avec elles. Avec l’âge, il est possible que vous associiez même la colère à votre personnalité, à votre manière de vivre, à une sorte d’expression de vous-même qui vous suit depuis longtemps...


Votre partenaire ou vos enfants sont éventuellement habitués à votre colère (qu’elle soit minime ou pas), mais ce n’est pas parce que l’on est habitué à quelque chose qu’il est interdit d’en comprendre la cause, d’essayer de mieux l’exprimer voire de profiter de ses bienfaits.


Les rôles à attribuer à sa colère avec l'âge


IDENTIFIER LA CAUSE DE SA COLÈRE


Votre colère n’est pas celle de votre partenaire, de vos amis ou de vos enfants. Elle vous est propre et intime. Quelle en est la cause ? À quelle fréquence votre colère survient-elle ? Quelles sont les raisons qui provoquent à chaque fois cette colère en vous ? Pensez-vous que son origine peut prendre source dans votre enfance ou dans votre adolescence, à partir d’un traumatisme que vous auriez vécu ou subi (même il y a longtemps) ? Demander à être accompagné(e) peut représenter une vraie opportunité pour trouver des réponses, le coaching psycho-émotionnel est en cela un appui concret, facile à mettre en œuvre et utile pour votre quotidien.


Car il n’est pas facile de réaliser un travail sur soi seul(e), aussi efficace soit-il, pour identifier la cause de sa colère. Votre couple ou vos enfants n’ont pas à endosser ce rôle et n’ont pas forcément les capacités ni l’envie pour le faire. La colère est diverse, multiple et sournoise : ce n’est pas parce que vous n’entrez pas dans des phases colériques dévastatrices et violentes que votre colère n’est pas gênante. Des excès épars, momentanés, incompris ou réguliers peuvent déjà être signes d’incommodités ou de désagréments, pour vous ou pour les autres. Fonctionner sur le mode de l’agressivité verbale ou physique n’est pas acceptable malgré les frustrations de la vie quotidienne, les conflits internes ou les contrariétés extérieures. La question n’est pas de savoir à quel niveau cette colère est acceptée ou non mais d’être conscient(e) qu’elle peut être nuisible à soi comme à son entourage.



(MIEUX) EXPRIMER SA COLÈRE


Votre colère est certainement en vous depuis longtemps. Votre entourage peut, sans même vous l’avouer, être parfois dépassé ou apeuré par cette émotion que vous exprimez trop souvent. Exprimée sous forme de violence (conjugale, familiale ou relationnelle), elle a des répercussions directes sur la qualité de vos relations. Être dans le déni de sa réalité n’est pas une solution, l’enfermer à double tours en vous n’en est pas une non plus. Prendre conscience de sa colère est un premier pas fantastique vers un meilleur équilibre de votre personne. Sans aide, il est compliqué de mettre des mots sur son émotion et d’évacuer son trop-plein. Extérioriser sa colère par un dialogue avec son entourage est une étape importante.


Pourquoi admettre - à 55 ans, à 65 ans ou à 70 ans - que vous avez des excès de colère n’est ni une honte ni une vérité en soi ?


  • Parce que vos proches connaissent votre colère (sans vraiment la connaître)

  • Parce qu’ils sont eux-mêmes habités par leur colère (à différents niveaux)

  • Parce que vous êtes seul(e) à porter votre colère en vous depuis longtemps


C’est une leçon d’humilité et de franchise que de parler de soi en ces termes, c’est aussi l’occasion de tendre la main et de communiquer avec ceux qui vous sont proches. Le fait d’exprimer ce que vous ressentez lorsque vous êtes en colère peut être positif et déclencher toute une série d’effets salutaires sur vous et la relation que vous avez avec les autres. Vous pouvez écrire sur votre colère, en expliquer les raisons, vous isoler un instant, respirer, aller marcher avec votre chien, appeler une personne réconfortante, écouter de la musique, etc. Trouver des solutions sur le court-terme est une bonne chose, gérer sa colère sur le plus long terme est bien plus bénéfique. Pour ce faire, vous faire accompagner durant un laps de temps précis a un effet significatif sur votre bien-être personnel.



TIRER AVANTAGE DE SES BIENFAITS


La colère, si elle est étouffée, peut être toxique car non exprimée.


Alors pourquoi donc la positiver dès lors qu’elle est déclarée ?


  • La colère peut être source de satisfaction : être en colère est très souvent la suite d’une action (physique ou mentale), s’en libérer peut faire du bien à condition qu’elle soit gérée et proportionnée.

  • La colère permet de comprendre et d’anticiper : savoir pour quelles raisons vous vous mettez en colère expliquent les facteurs déclencheurs de ce qui vous fait déborder et donc essayer de canaliser les fois prochaines anticipe les risques et les contextes auxquels vous êtes sensible.

  • La colère est source de motivation : elle a la capacité de vous transformer positivement en vous aidant à vous diriger vers vos objectifs et sert également à vous défendre.

  • La colère dénoue les conflits : en toutes proportions, elle indique un problème ou une frustration dans un couple par exemple ou démêle un non-dit familial, fait apparaître une solution ou renforcer une relation.


Il n’est pas nécessaire de rester dans un coin en se sentant jugé(e), incompris(e) ou ignoré(e). La vie est courte, alors autant faire qu’elle soit la plus heureuse et la plus enthousiasmante possible. Vos émotions, comme votre état psychologique, alimentent votre bien-être mental : s’affirmer, avoir confiance en soi, connaître ses émotions, ne pas avoir peur de parler sont autant de pistes pour avancer plus sereinement.


Une prise de conscience de soi, un travail sur vos qualités, un lâcher-prise ou un accompagnement bref sont également des clés pour se sentir plus à l’aise avec soi et avec les autres.

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