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EXPRIMER SES ÉMOTIONS À TOUT ÂGE… POUR SE FAIRE DU BIEN !

Dernière mise à jour : 18 nov. 2022

Se faire du bien pour soi, se sentir plus à l’aise et être soulagé(e) représentent quelques bienfaits parmi d’autres dès lors que les émotions sont exprimées. Pour quelles raisons ?

 

Il arrive souvent avec l’âge que les émotions soient enfouies, refoulées ou secrètes. Les raisons sont personnelles et intimes, limitées et souvent inexplorées. Savez-vous pourquoi vos émotions ont du mal à sortir ? Étiez-vous plus émotif(ve) dans votre jeunesse ? Vous êtes-vous tus d’un coup à la soixantaine ? Vous pensez-vous insensible à votre âge ? Qu’est-ce qui vous empêche d’exprimer vos émotions ? Qui peut être à même de ressentir ce que vous ressentez ?


Vous n’êtes pas seul(e) et n’êtes pas isolé(e). Même si vous n’êtes pas habitué(e) au changement et que la stabilité fait partie de vos priorités, il peut également arriver de somatiser certaines souffrances ancrées - plus ou moins profondes - avec l’apparition de douleurs, d’insomnies, de maux de tête, de ventre, de dos, sans que la science puisse tout expliquer. Vos douleurs sont réelles et ne sont pas inventées, mais la retraite n’empêche pas de se poser des questions et de comprendre la source de vos préoccupations, de votre angoisse, de vos tracasseries, de votre anxiété ou de votre mal-être.


D’un côté, le repli sur soi est une possibilité, mais avez-vous testé ses effets sur votre esprit et sur votre corps ? Êtes-vous plus heureux(se) en étant renfermé(e) sur vous-même ? De l’autre, exprimer ses émotions, son ressenti ou son point de vue est une autre option.


A la retraite aussi, son corps est incomparable


OSER PARLER… POUR SE LIBÉRER


Avant même d’évoquer vos émotions, s’exprimer permet d’accéder au vivant, à ce qui se meut en vous, à ce qui a du sens pour vous, à ce qui donne une signification à votre existence.


Avec le temps, l’habitude de ne pas parler de soi prend souvent le dessus, celle de ne pas parler de son passé et de ses traumatismes prédomine, celle de ne pas exprimer ce qui vous rend heureux(se) ou malheureux(se) est parfois la plus forte.

Les habitudes existent mais elles sont aussi faites pour être changées, remises en question, être renouvelées. Si vous n’exprimez pas ce que vous ressentez ou ce que vous pensez, personne n’est au courant et vous pouvez vous sentir bien seul(e).


Personne d’autre que vous n’est mieux placé pour parler de vous et en votre nom. Même votre partenaire, avec qui vous vivez peut-être depuis plusieurs dizaines d’années, ne vous connaît pas totalement. Sans forcément y penser, vous avez changé. Vous n’êtes plus la même personne qu’il y a dix ans ou vingt ans, votre partenaire non plus ; vous n’avez pas les mêmes ressentis qu’auparavant, votre partenaire non plus. Ce à quoi vous êtes sensible aujourd’hui est différent qu’il y a plusieurs années. Qui peut donc le savoir mis à part vous ? Même vos enfants ne vous connaissent pas complètement. Ce n’est pas de votre faute, ni de la leur ; si vous êtes heureux ainsi.


Parler a de salutaire l’expression de votre personne dans sa totalité : avec vos torts et vos qualités, avec vos défauts et vos points forts, avec vos peines et vos joies. Vous vous endormez chaque soir avec tout ce que vous êtes ; quel matin choisissez-vous pour l’exprimer ? S’exprimer, c’est se libérer : des non-dits, des silences, des remords, des sentiments ou des regrets.


Et vous libérer vous allège du poids que vous portez chaque jour. Ce n’est pas tant pour les autres qu’il est utile de s’exprimer, c’est avant tout pour vous-même.



POUVOIR ÊTRE JOYEUX(SE)… COMME TRISTE


Dans l’expression de ses émotions, il y a les choses qui vous pèsent et vous alourdissent, il y a également les choses positives que vous souhaitez évoquer, partager ou dire sans avoir pu le faire jusqu’à maintenant. S’exprimer, ce n’est pas forcément ressasser le passé, refaire le monde, regretter ses choix ou opter pour un ton mélancolique ; c’est aussi dire merci, féliciter les autres, partager son expérience, demander des conseils ou parler de ses besoins.


S’exprimer libère mais vous ne devez ressentir aucune pression ni aucune contrainte pour le faire : il y a vos joies et vos peines, exprimées à votre façon, énoncées avec vos mots, en choisissant vos moments.


Rien ne vous oblige à vous exprimer tout le temps, partout, avec n’importe qui.


Vous avez le droit d’être souvent heureux, de le montrer, de le dire, de le crier, de le chuchoter ; vous avez également le droit quelques fois d’être triste, de ne pas avoir le moral, d’être dans vos pensées obscures, de pleurer. L’authenticité n’a pas de prix. Ce n’est pas parce que vous exprimez vos émotions que vous êtes plus vrai(e) que les autres, plus libéré(e) que tous, plus joyeux(se) continuellement mais cela participe à votre construction, à votre équilibre, à votre bien-être.



NE PAS SUBIR… AVANCER


Entre la fin de carrière, l’indépendance des enfants, les journées avec votre conjoint(e), la maladie ou la perte d’amis, le manque de contacts avec l’extérieur ou la gestion du temps qui passe, les sujets et les questions ne manquent pas.


Il arrive même que le temps vous fasse revenir à votre enfance ou à votre adolescence, à travers des questions existentielles, des rencontres ou des souvenirs qui refont surface. Ne pas être ancrer dans le sol représente parfois une chance, celle de pouvoir réfléchir à ses choix, de pouvoir refaire sa vie, de pouvoir envisager à nouveau les mois à venir, de pouvoir raconter ses histoires.


Si vous ne partagez pas ce que vous savez, ce que vous savez faire ou ce que vous êtes, personne ne saura. Personne n’a vécu ce que vous avez vécu, à votre époque, à votre manière, avec vos difficultés ou vos fiertés. Le temps efface peut-être ce que vous êtes, alors exprimez ce que vous voulez de la manière dont vous voulez.


Tout est valable : conversations orales, journal personnel, email, vidéos, photos, etc. Vous exprimer est une manière de marquer votre temps. Que vous ayez 55 ans, 65 ans ou 75 ans, vous avancez et vous vous faites du bien.



POUR SOI D’ABORD… POUR AUTRUI ENSUITE


Vous pensez peut-être que personne ne s’intéresse à ce que vous dites ou à ce que vous ressentez, vous pensez peut-être que ce que vous avez à dire ou à exprimer n’a pas forcément de valeur, vous pensez peut-être ne pas avoir besoin de vous exprimer.


Vous n’êtes ni redevable ni coupable de ne pas vous exprimer, c’est votre choix. Mais êtes-vous tous les jours à l’aise avec votre choix ? Votre silence et votre carapace vous protègent-ils de tout et de tous ? Vous sentez-vous compris(e) à chaque instant par votre partenaire, vos enfants ou vos amis ?


Quel que soit l’âge, se poser des questions a de sain que la démarche soulève des doutes et procure donc des certitudes : sur vous-même, sur les autres, sur le monde extérieur.


L’émotion a de nombreuses utilités : l’émotion est d’abord un message dont vous êtes émetteur ou témoin (et donc un lien avec une interaction), c’est également un moyen d’analyse avec votre monde intérieur et le monde extérieur (et donc un lien avec vos besoins), cela permet enfin de mieux comprendre les émotions auxquelles vous êtes directement confrontées (et donc un lien avec votre comportement). Il existe plusieurs façons de se couper de ses émotions (isolement, silence, dépendance, suractivité, évitement, etc.) mais force est de constater que nier ou taire ses émotions a également des répercussions (parfois désastreuses ou malheureuses) sur votre réalité ou celle de votre entourage. Les émotions finissent par revenir, tôt ou tard avec l’âge, avec plus ou moins de violence et d’impact sur votre quotidien.


Identifier ses émotions et les exprimer n’est pas inné, il est important de s’entraîner, échanger, parler, être aidé(e). Même si nous en sommes remplis, faire ressortir ses émotions seul(e) n’est pas forcément chose facile, être accompagné(e) peut représenter une opportunité pour avancer ou débloquer une situation.


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