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COMPRENDRE SA PLACE EN FIN DE CARRIÈRE

Dernière mise à jour : 22 mai 2023

Prendre conscience des 4 piliers de votre rôle en fin de carrière permet de comprendre un peu mieux les enjeux auxquels vous faites face.


 

Il n’y a plus vraiment d’échéance précise pour le départ à la retraite. En fonction des années cotisées, des lois en vigueur ou de ses propres choix, il est souvent difficile d’anticiper une heure déterminante pour la retraite.


Tout d’abord parce qu’il n’y a pas une existence puis une chute, une vie active puis une vie passive, un deuil social qui suit une vie remplie. La retraite est la suite. Ensuite, parce que la retraite s’est modulée, remaniée, déconstruite : certaines personnes continuent à travailler même après la retraite, d’autres créent des activités, d’autres encore vivent une seconde jeunesse. Les modèles se sont défaits et se refont.


À partir de 55 ans, 60 ans, 65 ans, que nous le voulions ou non, l’esprit construit une mécanique de défense pour mieux appréhender la retraite à venir, qu’elle arrive dans 2 ou 3 ans ou dans 5 ou 10 ans, par envie et par peur. Avant même de parler d’une fin de carrière ou de comprendre à mieux gérer sa transition de vie, il est important de comprendre sa place au moment présent pour mieux aborder les années à venir.


Fin de carrière et retraite

1. VOTRE PLACE SOCIALE


Que vous soyez chef(fe) d’entreprise, restaurateur, médecin, vendeur(se), professeur(e), aide sociale, fonctionnaire, salarié(e) ou indépendant(e), vous avez des habitudes sociales ancrées depuis très longtemps. 30 ans, 40 ans ou 50 ans d’une vie professionnelle vous rendent social(e) et sociable. Tous les jours encore aujourd’hui, vous croisez des dizaines de personnes : vous aimez les saluer (ou pas), vous parlez avec eux (ou pas), vous prenez le temps de les écouter (ou pas), vous les respectez (ou pas). Toujours est-il qu’ils font de même avec vous.


Vous avez un rôle social avec eux et ils ont un rôle social avec vous. Vous leur permettez d’avoir un rôle (même infime) dans cette société, ils vous renvoient la pareille. Même si vous pensez que votre vie sociale est réduite, elle est bien réelle. Pas forcément recherchée, cette vie sociale est souvent le fruit d’années de travail, de collaborations, d’implications professionnelles, de réseaux établis, d’habitudes.


Avec votre expérience, quel que soit votre poste, il est certainement possible que vous soyez même considéré(e) comme une personne référente, respecté(e) voire admiré(e). Votre position impose une socialisation plus grande encore : les gens vous observent, vous écoutent, tirent des leçons de vous. Même si vous ne le ressentez pas au quotidien, cela fait plaisir d’avoir une place (importante) à ses yeux et aux yeux des autres.


Profitez de ces années de fin de carrière pour vous entendre avec celles et ceux qui vous entourent au travail, pour répondre aux questions que l’on vous pose, pour entretenir une vie sociale que vous poursuivrez par la suite.



2. VOTRE PLACE ÉCONOMIQUE


Dans le cas où vous ne vivez pas une période professionnelle difficile avec un arrêt d’activité ou du chômage, vous travaillez. Si vous travaillez, vous gagnez de l’argent. Si vous gagnez de l’argent, vous pouvez subvenir à vos besoins et à ceux des personnes qui vous entourent. Même si l’argent ne rend pas plus heureux, avoir conscience de son importance est essentiel, avoir conscience de ses excès l’est tout autant. Vous pensez peut-être que vous méritez ce que vous gagnez mais l’essentiel n’est pas de savoir combien vous gagnez mais plutôt que ayez conscience de l’usage que vous en faites. Avec une carrière pleine, remplie et construite, il se peut que vos revenus vous satisfassent au mieux à ce jour et que vous ayez un certain pouvoir économique. Vous le savez et les autres le savent. Vous pouvez dépenser votre argent, le placer, l’économiser ou le donner, tant que votre action vous rend heureux(se).


Prenez conscience de ce que vous avez et de ce que vous n’avez pas, de ce que vous faites et de ce que vous ne faites pas. Les prochaines années s’annoncent égales à celles qui vous ressemblent. Si vous aimez la personne que vous êtes, tant mieux. Si vous ne l’aimez pas, changez et faites-vous accompagné(e) par un coach psycho-émotionnel.



3. VOTRE PLACE FAMILIALE


Votre place au sein de votre famille n’est pas forcément centrale. Vous êtes peut-être le patriarche ou la matriarche dont l’activité professionnelle est reconnue, respectée ou admirée par tous ; vous êtes peut-être la mère, le père, le grand-père ou la grand-mère que l’on condamne déjà à une vie paisible d’une retraite bien méritée qui récompenserait une vie de labeurs et d’épreuves. Le fait que l’on vous questionne moins sur votre travail, que l’on vous embête avec votre fin de carrière, que l’on vous tanne de préparer une future retraite à laquelle vous ne pensez pas encore. Vous êtes toujours en poste, vous avez une affaire à faire tourner, vous avez des équipes à gérer, vous avez des projets à mener, vous avez des factures à payer.


Faites comprendre à votre famille que vous avez des responsabilités et que vous en aurez, que votre existence ne se résume pas à un travail défini ou à un rôle économico-social, que vous êtes vous-même la source de votre épanouissement bien au-delà des éléments extérieurs qui puissent le composer.



4. VOTRE PLACE (INDIVIDUELLE)


Comment vous sentez-vous dans votre travail ? Que vous procure-t-il ? L’avez-vous choisi ou subi ? Comment l’abordez-vous pour ces dernières années ? Vous voyez-vous le poursuivre ?


Posez-vous des questions et tentez d’y répondre. Le travail n’est pas uniquement synonyme d’argent attendu, d’horaires inflexibles, de règles imposées ou de devoirs à remplir. Ce sont aussi des rencontres, des fiertés, du courage, des joies, de l’abnégation, des échanges. Les choses marquantes ne sont pas toutes palpables et mesurables, vous avez travaillé et n’avez pas abandonné, vous êtes la personne que vous êtes également grâce à votre travail. Si vous en êtes fier(e), assumez-le ; si vous n’en êtes pas fier(e), commencez à réfléchir où se trouve réellement votre place.


La fin de carrière ne signifie pas la fin d’activité. Vous pouvez tout à fait arrêter ce que vous faites et poursuivre une autre activité. Vous avez envie depuis longtemps de vous lancer dans un autre domaine ? Allez-y. Vous avez envie de reprendre des études ? N’hésitez pas. Vous avez envie d’investir dans des entreprises qui vous intéressent ? Étudiez les possibilités. Rien n’est définitif, tout est réalisable.


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