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QUEL LIEN ENTRE L’ARCHITECTURE ET LE MIEUX VIEILLIR

Dernière mise à jour : 29 sept. 2022

En quoi l’architecture joue un rôle majeur dans l’intégration des ensembles au sein de la société.


 

Architecture et urbanisme se mêlent de la question du bien vivre pour chaque tranche de la population : enfants, étudiants, couples, familles ou personnes âgées. Résultats de commandes publiques ou d’initiatives d’architectes, fruits de réflexions collectives ou dédiés à une cible précise, le fait est que nous sommes tous concernés par les enjeux économiques, sociaux, sociétaux ou relationnels du bien vivre. Si nous vivons mieux, il y a plus de chances que nous vieillissons mieux. Et bien vivre induit l’endroit où nous vivons, notre habitat. Nous y passons du temps et, avec l’âge, nous y passons encore plus de temps. Tout reste expérimental, sans modèle type, mais une architecture adaptée au temps qui passe implique de s’intéresser aux enjeux spécifiques des personnes de 60 ans et au-delà.



Architecture pour seniors


UNE ARCHITECTURE INCLUSIVE


L’architecture inclusive prend en considération les capacités physiques, physiologiques et cognitives des personnes concernées en proposant des constructions qui facilitent la mobilité, l’accessibilité, l’autonomie et la circulation d’information. Elle a tendance à concerner en particulier les personnes dépendantes, à mobilité réduite ou handicapées, certes ; solutions intelligentes, dimensions adaptées, rampes d’accès, environnement sécuritaire et effacement des barrières architecturales sont mis en place pour faciliter l’usage des constructions, des espaces de vie ou du mobilier quels que soient les origines, le sexe, les orientations sexuelles ou les cultures. Mais l’architecture inclusive est destinée à toutes et à tous. Il ne s’agit pas uniquement de prendre en compte l’aspect fonctionnel de l’habitat mais également son rôle psycho-émotionnel sur notre mental. Ce que dégage notre habitat, l’image que nous en avons, les sensations que nous avons en l’occupant ou les interactions que nous avons en son sein sont autant de facteurs de bien-être et d’influences sur notre santé.



UNE ARCHITECTURE STIMULANTE


L’architecture de demain n’est pas forcément la plus conventionnelle. D’ailleurs, une architecture « fonctionnelle » ne veut pas forcément dire simple, lisse, impersonnelle, commune. S’approprier son logement est une piste pour se sentir épanoui(e) et cette appropriation s’effectue quelques fois grâce à la valorisation de son logement par la différence : un logement unique, original, responsable, innovant. Une construction responsable, des matériaux recyclés, une intégration au cœur de la ville, une immersion dans la nature ou des structures ultra modernes peuvent constituer des différenciations extérieures ; des espaces de vies collaboratifs, des aménagements déstructurés, des géométries variables ou une communication facilitée peuvent supposer des différenciations intérieures. L’utilisation de couleurs sur les murs, un changement de dispositions des pièces, une inversion de fonctions des zones, un mobilier original et un aménagement intérieur revisité favorisent la stimulation de notre mental et participent au maintien de nos dispositions cognitives et sensorielles.



UNE ARCHITECTURE SOCIALE


Au-delà de l’intimité et de la convivialité, l’architecture a un rôle social : la mobilité de chacun, l’interconnexion, le renforcement des liens intergénérationnels, la proximité des commerces, l’accès aux transports, entre autres. L’hébergement d’étudiants avec des personnes à la retraite, la location d’une chambre libre, des appartements seniors au cœur des villes ou des résidences réservées aux femmes âgées : de nombreuses initiatives existent pour essayer de proposer les formules les plus épanouissantes et engageantes qui soient pour chacun.


Des voisins présents, des commerces de proximité, un réseau de transports fiable, des aménagements extérieurs adaptés (bancs, parcs, trottoirs, etc.) ou un accès facile à son logement tendent à briser le repli sur soi et à favoriser la communication entre personnes du même âge ou plus jeunes. L’architecture urbaine et rurale ont un rôle crucial dans l’inclusion des personnes à la retraite au sein de la société élargie et dans ce qui caractérise leur citoyenneté.



UNE ARCHITECTURE PRATIQUE


Qu’elle soit inclusive, stimulante ou sociale, l’architecture répond avant tout à une praticité recherchée de sa fonction qui inclue la prévention des risques, l’accès aux équipements et aux pièces, l’utilisation facile des installations ou encore les espaces de vie partagés. Des espaces intérieurs et des zones communes adaptés, un accès rapide aux équipements, une luminosité renforcée, une flexibilité des espaces intérieurs ergonomiques ou un environnement domestique rassurant et pratique sont des réponses au stress et à l’angoisse que suppose le quotidien au sein d’un habitat, seul ou partagé. Liberté d’esprit, autonomie et indépendance forment alors l’équilibre le plus recherché.


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